Maroc2017 1/2: Sea-Bass, ça tabasse

Maroc octobre 2017

Je ne suis pas adepte des voyages hors de France. Sortir du Jura est déjà presque exceptionnel !

Par contre, il est une destination qui reste importante à mon cœur. La beauté de ce pays, la météo clémente, la gentillesse de son peuple et de mes hôtes, la gastronomie (important ça !) et les fishs bien actifs pendant la période d’octobre.

Compte-rendu de 12 jours d’excursion sous forme de carnet de pêche.

Mardi 10 octobre :

Les valises sont prêtes depuis une bonne semaine. Tout le nécessaire de pêche est soigneusement rangé : tout ce qu’il faut pour être paré à toute éventualité halieutique et en même temps le minimum pour passer sous la barre fatidique des 20kg de bagages autorisés, dont 2,5 kg de fromages jurassiens.

2 cannes à mouche  équipées: TFO Ticrx 9#8 , moulinet okuma airfram soie flottante SA aircel 8 pour les Black-Bass

TFO Mini mag 8-10, Allen Kraken num 4, soie SA Sonar Saltwater hoover num 11, pour les plus gros fishs de mer.

Et pas mal de mouches en tout genre : streamers, poppers, tube-flies,…

Coté leurre : une canne shimano vengance spinning STC 14-40gr, moulinet Daiwa Laguna 4000.

Et l’essentiel en leurres : 12-15 leurres durs, pas mal de souples ; nous y reviendrons.

Malgré un retard d’1h10, j’atterris à 12h locales à destination : Agadir.

Seddiq m’accueille en m’annonçant le programme du séjour : on part directement le jour même pour 4 jours d’excursion en bord de l’Atlantique. Tout ça paraît précipité, mais je ne suis pas là pour visiter les musées de la région. Donc super !

Il faut dire que Seddiq à assuré ! 12 heures avant il arrivait seulement chez lui après une absence de plus de 3mois. Juste le temps de décharger sa voiture remplie tant que ce peut d’affaires personnelles en provenance de France (de quoi faire envie à un antiquaire), de retrouver sa petite famille, de prendre différents contacts pour les conditions de pêche et accessoirement dormir une bonne nuit après tout ça.

Du coup le reste de la journée est destinée à la préparation, il faut se ravitailler pour tenir 4 jours à 4 : boissons, légumes, fruits, viandes, boissons, courses alimentaires et autres (dont boissons ;-) ), 2 grandes glacières chargées à bloc de glace pillée, essence pour le groupe électrogène, vêtements et matos de pêche : le 4x4 est plein !

Après 2h30 de route et se terminant par 15minutes de pistes défoncées, nous arrivons à la nuit.

L’endroit est paradisiaque !

Une cabane avec les commodités essentielles, quelques rares cabanes de pêcheurs, un poste militaire en construction et plus de 4000mètre de plage ! Idyllique !

L’accès très compliqué préserve ce lieu. Lors du séjour nous croiserons quelques surfeurs/baroudeurs et quelques locaux venant pêcher. La plupart du temps nous serons seuls sur ce long ruban de sable ! Magique !

Mercredi 11 octobre :

Seddiq connait bien les lieux. Moi, un peu pour y être venu il y a 10 ans.

Pour espéré leurrer quelques poissons, il faudra se concentrer sur le bar.

Dorades, sars et autres espèces côtières sont bien présentes, mais difficiles à piquer aux leurres artificiels.

La première journée, nous prendrons nos marques.

Je m’acharnerai une journée complète à la mouche pour me rendre à l’évidence : trop compliqué pour moi !

Les postes sont bien marqués, mais la houle, le vent et les nombreux accrocs dans les récifs auront anéanti ma motivation.

De son coté, Seddiq longera les récifs en chasse sous-marine. De quoi se donner une idée de ce qu’il se passe de l’autre coté du miroir et extirper quelques sars et saupes pour nos hôtes et nous nourrir.

D’ailleurs le soir venu, nos 2 compagnons berbères nous attendent avec une fabuleuse tagine de cabri que nous dégusterons après avoir partagé quelques verres de « Sirop » (nom de code du Pastis, là où la religion interdit la consommation d’alcool. )

Jeudi 12 octobre :

Chargé du nécessaire de pêche et de quoi tenir la journée en boisson et repas, il nous faut environ 30 minutes de marche pour atteindre la zone de pêche. Nous serons, comme à chaque fois, accompagnés par nos 2 comparses et d’un viel ane de 25ans qui ne rechigne pas à la besogne pour peu qu’on ne lui demande pas de marcher dans l’eau. Ça c’est impossible pour lui. Nous composerons avec les marées car à la haute, un passage se fait avec quelques cm d’eau. Notre ami à 4 pattes devra alors déjà être rentré.

La pêche au leurre parait une évidence en particulier avec des souples.  Il faut chercher le poisson posté le long des rochers.

Pour Seddiq, comme pour moi, cette pêche est une première.

Le matin, nous pêchons la marée basse de 12 à 15h environ. Les horaires en mer ne sont plus calés sur le levé ou la cantine, mais c'est les marées qui rythment les journées et nous octroient quelques grace-mat' et temps calmes par la même occasion.

Seddiq prend 3 bars dont 2 de plus de 40cm. Perso, je décroche ma seule touche.

À midi, nous rejoignons nos amis, qui nous attendent à l’ombre de 2 rochers. Dés que nous les apercevons, à quelques 100aines de mètres, une fine fumée blanche s’en échappe.

Le temps d’arriver et de raconter notre partie de pêche que 2 sars sont prêts. Seddiq m’avait prévenu :  « tu verras, tu ne gouteras pas de meilleurs poissons grillés ! »

Et ce fut vrai !

L'après-midi à la montante, Seddiq fait 5 petits bars. Je prendrai mon premier bar d'environ 35cm.

De retour à la cabane quasiment à la nuit : "Sirop" puis tagine de sars. On y prend vite gout !

La soirée s'avance avec un magnifique ciel étoilé que l'on peut observer que dans les lieux bien loin de toute lumière parasite.

Quant à l'océan, il nous offre un spectacle singulier: Chaque claquement de vague s'accompagne d'un balai de lumières. Les embruns s'éclairaient grâce à du plancton phosphorescent qui s'active quand il est stimulé mécaniquement.

Magnifique et envoutant!

ça ressemble à ça

Vendredi 13 octobre:

On ne change pas une équipe qui gagne! Ce matin on reprend avec les acquis de la veille de 10 à 14h  en marée haute. Seddiq fera 3 poissons, j'en prendrais 2.

L'après-midi à marée basse, nous n'avons pas réussi à faire croquer un seul poisson.

Un vent puissant et brulant s'est brutalement levé. Anéantissant ainsi nos chances avec les bars. Il était temps de retourner à la cabane pour aller "siroter" un peu avant de déguster une délicieuse tagine.

Samedi 14 octobre:

Levés de bonne heure pour profiter d’une dernière matinée de pêche de 7 à 11h.

Malgré des conditions moins évidentes que les jours précédents et des touches beaucoup plus discrètes, nous sortons néanmoins chacun un poisson.

Après avoir dégusté une salades de légumes et quelques en-cas, nous chargeons la voitures et, après de chaleureux et émouvants aurevoirs, nous quittons le paradis pour la civilisation.

à Adrien,